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News & Events Foncier au Gabon: Quand les sociétés civiles immobilières s’attribuent les terres
Foncier au Gabon: Quand les sociétés civiles immobilières s’attribuent les terres
Foncier au Gabon: Quand les sociétés civiles immobilières s’attribuent les terres
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Date: 26 décembre 2018

Source: Pyramidmediagabon.com

Il est devenu difficile pour les Gabonais de posséder un espace ou une portion de terre dans le pays. En cause,  la création, ces dernières années, de nombreuses sociétés civiles immobilières (SCI). En quelques années, ces sociétés sont devenues les propriétaires de la quasi-totalité des terres encore disponibles dans la capitale et dans certaines villes du pays.

Pendant que le gouvernement recherche des terres pour construire des logements ou en offrir aux Gabonais qui souhaitent construire des maisons, certaines personnes, pour s’accaparer de ces terres, se sont réunies en Société civile Immobilière (SCI).  Une Société Civile Immobilière -ou SCI- est considérée comme un groupement de personnes qui s’unissent, afin d’acheter un bien immobilier dans le but d’en tirer profit. L’immobilier étant un placement très intéressant, du point de vue légal,  la SCI est préconisée lorsque des personnes n’ayant pas assez de ressources financière veulent investir. Sauf qu’aujourd’hui, la création tous azimuts de ces SCI, dans le pays,  pose désormais  le problème des terrains constructibles à Libreville et dans l’arrière- pays. L’Etat n’étant plus propriétaire de ses terres, ce sont ces SCI, qui revendent désormais les terres et fixent leur propre prix.

A Libreville, Owendo, Akanda et Ntoum, tous ces espaces et étendus de forêt sont occupés par des personnes physiques ou morales, en l’occurrence les SCI. Une très bonne astuce pour  ces personnalités qui, au lieu des 5000 m2 qu’offre l’Etat à un individu, grâce à leur statut juridique, peuvent acheter ou posséder jusqu’à 200 hectares. Il n’y a donc plus de limites dans l’achat des terres.  Ils peuvent s’attribuer le nombre d’hectares qu’ils souhaitent et revendre ces terres deux fois plus chère aux autres compatriotes.

Un manque  à gagner pour l’Etat, puisque le gouvernement  est d’ailleurs obligé de négocier avec ces derniers pour  espérer  bénéficier ou acheter des terres pour y bâtir des logements.  D’où la nécessité, pour le gouvernement,  de faire  un inventaire permettant sur l’état des lieux  et sur la situation légale de ces SCI et le patrimoine foncier dont elles disposent.

 Reste désormais à savoir qui sont  les actionnaires de ces SCI ? Et comment ont-elles fait pour être détentrices de tous ces titres fonciers ?  Surtout quand on sait que rentrer en possession d’un titre foncier est un parcours de combattant qui peut durer des années.  Autant d’interrogations, qui mériteraient qu’on y jette un regard.

Une chose est sûre, tant que le problème du foncier ne trouvera  pas de solution dans le pays, il sera difficile, pour le gouvernement, de pouvoir respecter son contrat avec les populations, concernant la construction des logements. Sauf si, le nouveau ministre de l’Habitat a véritablement les moyens de démanteler ce réseau mafieux qui s’enrichit sur le dos de  l’Etat.