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Nos systèmes alimentaires vivent un moment critique : l’ampleur et le rythme des changements qu’ils subissent au niveau mondial, régional, national et local sont sans précédent. Ils évoluent rapidement pour s’adapter à une demande croissante et changeante, mais ils ne répondent pas aux besoins de chacun. Au moment de mettre sous presse ce rapport, une nouvelle menace émergeait dans le monde : l’épidémie de coronavirus. Pendant que le monde lutte contre cette pandémie et dans un contexte d’interruption des économies et des moyens de subsistance, ce sont les personnes pauvres et vulnérables qui risquent d’être les plus affectées. Ce choc aura de nombreux impacts, allant des ruptures de la chaîne d’approvisionnement et des échanges aux risques de chômage massif, en passant par une hausse des taux de pauvreté. Pour y remédier, il est nécessaire de mettre en place rapidement une protection sociale ciblée et efficace pour les personnes les plus vulnérables. Pour être résilients sur le long terme, nous devons bâtir des systèmes alimentaires inclusifs. Pendant que nous les modernisons pour les rendre intelligents face au climat, sains et durables, nous devons également nous efforcer d’y inclure les petits agriculteurs, les jeunes, les femmes, les personnes touchées par les conflits et les autres personnes pauvres et marginalisées.
