Dans le cadre d'un webinaire stimulant animé par Nolundi Luwaya, directeur du Centre de recherche sur la terre et la responsabilité de l'Université du Cap, des experts de toute l'Afrique se sont réunis pour démêler les complexités du rôle des autorités traditionnelles dans la gouvernance des investissements fonciers. Cet événement a mis en lumière les défis uniques et les stratégies employées par les autorités traditionnelles dans la gestion des investissements fonciers.
En examinant les paysages de plusieurs pays africains, nous mettrons en lumière la myriade d'expériences des chefs traditionnels, en soulignant les variations de leur autorité législative et le poids de leur parole. En s'appuyant sur des études de cas réels, le discours soulignera les zones de friction potentielles entre les chefs traditionnels, les entités gouvernementales et la population locale, en particulier lorsque les projecteurs se tournent vers la gestion des investissements fonciers dans les domaines ancestraux.
Il y a un an, grâce à une bourse LEDE de Réseau de journalisme de solutions (Solutions Journalism Network ) et en collaboration avec le Land Portal, j'ai lancé un projet visant à trouver des histoires de réponses aux dommages causés à la terre et à l'environnement. Pendant cette période, j'ai affirmé que les communautés et les personnes du monde entier travaillent à la protection et à la guérison de l'environnement, même si ces histoires parviennent à peine aux grands médias.
Nouvelles et Événements
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Recent events
Le jour de l'ouverture de la #COP28, rejoignez-nous pour un webinaire stimulant qui approfondit la relation complexe entre la gouvernance foncière et la résilience climatique, un domaine critique qui a gagné une immense importance dans le contexte des défis climatiques mondiaux et des pratiques d'utilisation durable des terres. Cet événement vise à décortiquer le rôle crucial que joue la gouvernance foncière inclusive dans le renforcement de la résilience climatique.
La Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2023 ou Conférence des Parties de la CCNUCC, plus communément appelée COP28, sera la 28e conférence des Nations Unies sur le changement climatique, qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2023, à l'Expo City de Dubaï. La conférence se tient chaque année depuis le premier accord des Nations unies sur le climat en 1992. Elle permet aux gouvernements de se mettre d'accord sur des politiques visant à limiter l'augmentation de la température mondiale et à s'adapter aux impacts associés au changement climatique.
Blogues
La formalisation des terres - en tant que type de réforme foncière - a-t-elle tenu les promesses d'amélioration de la sécurité foncière, de la productivité agricole et de l'accès des femmes à la terre ? Apprenez-en plus dans ce reportage.
Since engaging in WOLTS training, gender and land champion Sindooi is actively supporting women and widows' inheritance rights in her community.
Dernières nouvelles
Nous célébrons le 80e portefeuille pays du Land Portal - l'Irak - et les 79 qui l'accompagnent. Cette riche collection représente sept années de travail et souligne l'engagement du portail foncier à rendre les informations foncières ouvertes et accessibles. Nous publions des profils en anglais, français, espagnol et portugais, et avons récemment ajouté l'arabe pour répondre aux besoins des utilisateurs dans la région arabe.
Situé dans la région naturelle du Sine Saloum, au centre du Sénégal, le bassin arachidier regroupe à lui seul 57 % des terres cultivables du pays. On y cultive, entre autres, l’arachide, le mil, le sorgho, le niébé et des légumes. De nombreux agriculteurs et agricultrices peinent pourtant à assurer une offre de produits en quantité et qualité régulière et à vivre de leur activité. En cause, des difficultés organisationnelles mais aussi l’absence de services techniques, financiers et commerciaux leur permettant d’accéder à des marchés rémunérateurs.
Pour répondre à ces besoins, Humundi et le Gret apportent leur soutien aux organisations paysannes du bassin arachidier dans le cadre du projet Opess[1]. Pour assurer aux agriculteurs et agricultrices des débouchés commerciaux plus prometteurs et une véritable stabilité économique, le projet met en relation et favorise notamment la contractualisation entre les organisations paysannes et les entreprises agroalimentaires du territoire.
Trois organisations paysannes faitières et leurs membres sont accompagnées dans les départements de Kaffrine, Mbirkilane et Guinguinéo : l’Association pour le développement agricole de Kaffrine et Kaolack (ADAK, également partenaire du projet), la Centrale d’achat d’arachide de Ngathie (CAA) et le Réseau des producteurs de céréales locales de Mabo (RPCL).
Des organisations paysannes plus autonomes et compétitives…
Le projet vise tout d’abord à renforcer les capacités des organisations paysannes de la base au sommet (organisations faitières), afin qu’elles gagnent en autonomie et deviennent plus compétitives. Il les aide notamment à mettre en place une meilleure organisation interne, une gouvernance solide, à développer des services pour leurs membres et à gérer plus efficacement leurs ressources, en particulier financières.
Pour les organisations faitières, cet appui se traduit concrètement par des sessions de formation sur la gouvernance et le leadership ou encore par l’aide à la mise en place de services techniques et économiques pour leurs membres : conseil à la production, gestion collective des semences et d’équipements agricoles ou de transformation, etc. Le projet facilite l’accès à des financements adaptés – essentiels au développement des organisations paysannes – notamment via des institutions de microfinance.
Pour améliorer la qualité et augmenter l’offre groupée en produits agricoles, un programme de gestion de stock semencier a été installé et un suivi régulier est effectué pour chaque campagne de production et de commercialisation. Le projet propose aussi un appui pour améliorer des pratiques de production et de transformation et veiller au respect des cahiers des charges des entreprises.
…pleinement insérées dans les dynamiques de leur territoire
La concertation locale est encouragée pour promouvoir la collaboration entre les organisations paysannes et d’autres acteurs des filières dans lesquelles elles s’investissent. Cela favorise la résolution de problèmes communs et la coordination des efforts. La mise en relation avec les entreprises agroalimentaires – potentiellement clientes des produits des organisations paysannes – et la discussion sur les conditions de commercialisation (prix, qualité et régularité de l’offre) est facilitée au sein de ces espaces.
Un cadre local d’échanges dédié à l’arachide « graine » a ainsi émergé à Kaffrine et sa formalisation est en cours. Une démarche concertée de révision d’un guide de bonnes pratiques est également menée au sein du Cadre national interprofessionnel de la filière niébé afin d’assurer une qualité supérieure et la sécurité des consommateur·rice·s.
L’exemple de l’ADAK, une organisation paysanne expérimentée
Alors que le projet touche à sa fin, l’ADAK a pu établir plusieurs contrats de financement avec des institutions de microfinance pour un montant d’environ 100 millions de Francs CFA sur les trois dernières campagnes agricoles. Ces ressources ont permis à l’organisation de développer des activités de commercialisation groupée.
L’ADAK a également pu valoriser un nouveau sous-produit – l’arachide semi transformée -, en intégrant la gestion collective de deux décortiqueuses d’arachide. Grâce à l’appropriation des résultats d’une étude de marchés dédiée et à son insertion dans le cadre de concertation locale de Kaffrine, l’organisation a pu améliorer sa compréhension des contraintes liées à la commercialisation de l’arachide graine. Les échanges menés dans ce cadre ont également permis une contractualisation juste et équitable avec une entreprise agroalimentaire locale.
Aujourd’hui, l’ADAK poursuit sa réflexion pour diversifier davantage les débouchés commerciaux rémunérateurs et assurer ainsi de meilleurs revenus pour ses membres.
“Nous avons pu transformer notre organisation et ouvrir de nouvelles opportunités pour nos membres. Nous sommes fiers de contribuer à l’essor de l’agriculture locale“, se réjouit Balla Gaye, président de l’ADAK.
[1] Le projet « les Organisations paysannes à la conquête des entreprises du Sine Saloum » (Opess) est mis en œuvre par Humundi (ex SOS-faim Belgique) en collaboration avec le Gret et l’ADAK. Cette initiative est financée par Enabel pour une durée de 30 mois (mai 2021 – novembre 2023).
Au Congo-Brazzaville, le projet BaCaSi mené par TotalEnergies pour compenser ses émissions de gaz à effets de serre prévoit la plantation d’acacias sur 38 000 hectares de terre. Alerté par la Commission diocésaine Justice et paix de Pointe-Noire (CDJP), le CCFD-Terre Solidaire se mobilise pour obtenir une meilleure prise en compte des populations impactées par le projet.
Près d’un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont à imputer à nos systèmes agricoles et alimentaires. Lors de la COP28 à Dubaï, une partie des négociations portera sur les voies possibles de transformation du secteur. Production agricole plus durable, adaptation des régimes alimentaires, réduction des pertes et gaspillages : où se situent les marges d’amélioration et où doit-on concentrer les efforts ?