Date: 31 janvier 2019
Source: Farmlandgrab, Le Quotidien
Par: Fabien Grasser
Une vingtaine d’ONG alarment sur de graves violences survenues ces derniers jours autour des plantations de palmiers à huile détenues en Sierra Leone par la société luxembourgeoise Socfin, dont le milliardaire français Vincent Bolloré est l’un des principaux actionnaires.
Deux morts, des villageois battus par des policiers et des militaires, des milliers de déplacés et des arrestations : ces événements d’une extrême gravité se sont déroulés le lundi 21 janvier dans les villages riverains d’une plantation de palmiers à huile exploitée en Sierra Leone par SAC, une filiale de la multinationale luxembourgeoise Socfin dont les deux principaux actionnaires sont l’homme d’affaires belge Hubert Fabri et le groupe français Bolloré, contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré.
Selon une vingtaine d’organisations de la société civile, ce mouvement s’inscrit dans un conflit plus large sur l’occupation des terres par la société luxembourgeoise. Des informations recueillies sur place par des défenseurs des droits humains font état d’une intervention destinée à «protéger» les intérêts de Socfin après le déclenchement d’un mouvement de grève.
Contactée par Le Quotidien, Socfin n’a pas réagi à ces accusations. Dans un communiqué diffusé en Sierra Leone, la multinationale met les violences sur le compte d’une interdiction de rites initiatiques pratiqués par des sociétés secrètes.
Ces violences ont fait réagir mercredi un collectif de la société civile luxembourgeoise qui avait averti dès octobre le ministère des Affaires étrangères sur le risque de violences que fait peser le conflit foncier opposant certains villageois à Socfin.
Un article à lire dans son intégralité dans Le Quotidien de ce jeudi 31 janvier.
Source originale: Le Quotidien