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Les Pygmées ont intégré les pratiques culturales et les connaissances des Non-pygmées relatives à l’agriculture itinérante sur brûlis mais semblent également avoir mobilisé des savoirs propres concernant le sol et le fonctionnement de la forêt. Ils connaissent mieux que les Non-pygmées les processus capables de favoriser la croissance de la forêt secondaire après l’abandon du champ ; l’attention portée aux souches et aux rejets est plus forte et, si la limitation de taille des champs est statistiquement vérifiée chez les Koya d’Imbong, la raison de cette pratique est également explicitée par une agricultrice bongo. La pratique récente de l’agriculture par les Pygmées n’aurait pas effacé chez eux les connaissances sur la forêt qu’ils intègrent naturellement dans la gestion du cycle agricultural ; mais peut-être montrent-ils aussi une forme de résistance devant l’obligation de sortir du milieu forestier et de délaisser les modes de vie qu’ils y trouvaient, ce qui a induit une certaine résilience du système agroforestier sur le plan écologique.